L'avant rencontre
Facebook, grande communauté mondiale qui permet aux personnes inconnues de partager des points communs, des jeux, de retrouver des amis perdus de vue etc...
C'est ici que je l'ai rencontré. En février 2009. Je jouais à un jeu de stratégie et un jour, il m'a invité à être amis pour aggrandir son armée. Tout simplement !
Moi, à l'époque, j'étais en plein déménagement, et très vite, je me suis retrouvée sans internet donc je n'ai pu continuer à jouer. Sur mon téléphone, j'ai continuer à mettre mes statuts à jour, à être connectée avec le monde. Et lui.
Lui, et ses vidéos loufoques, ses photos de profil improbables et un humour décapant. Fan d'Histoire, très cultivé. Ca se voyait dans ses commentaires.
Eté 2009. Il me plait, je le sais, je le sens. Il m'intrigue... Je n'ose pas lui dire. Trop timide. Je ne sais même pas s'il a quelqu'un dans sa vie ou pas !
Il vit en région parisienne, moi sur la côte atlantique. Je me dis qu'on se verra jamais, qu'il reste juste un fantasme, une illusion. Mais au fond de moi, j'ai vraiment envie de le rencontrer. Quand, comment ? Je ne sais pas.
Octobre 2009. Il me donne son numéro de téléphone, il a envie de me connaitre, il me trouve sympa. Je lui envoie un sms et il m'appelle... Le coeur battant, on discute un peu. Enfin, je l'écoute, il part dans un monologue, m'expliquant qu'il est à Montpellier pour quelques semaines pour le boulot, le temps qu'il y fait, les activités hors du taf... etc. Sa voix, sûre, dynamique et sympa.
On s'appellera une fois par semaine environ, et au moins 2 ou 3 sms par jour. Jamais de séduction, juste de l'amitié naissante. J'adore ! Il me respecte, il ne me prend pas juste pour un "trou"...
Décembre 2009. Je m'offre une place pour un concert à Berçy. J'en parle sur Facebook. Date prévue du concert : le 19 janvier 2010.
Là, il me dit que ça serait l'occasion de se rencontrer, qu'il vit à 20 minutes de Berçy, qu'il est en vacances et qu'il n'y a aucun souci si je veux dormir chez lui au lieu de me taper un aller-retour (en voiture) dans la journée. Folle de joie... Je ne le montre pas. Mais j'accepte !
19 janvier 2010, 20h. Le concert commence, je suis aux anges. Génial !
23h30, je suis dans ma voiture et je me demande si c'est pas de la folie d'aller chez un "inconnu" en pleine nuit, dans une ville que je ne connais pas et où je ne connais personne...
Sur l'autoroute, je suis les panneaux qu'il m'avait indiqué auparavant. J'arrive... Je suis tout prêt. Je lui envoie un sms pour qu'il vienne me chercher en bas de son immeuble. Il est minuit et demi.
Et là, je l'aperçoit... Jean, baskets et blouson à motifs militaires. Il est grand. Il est beau. Sa démarche est assurée et il ouvre la portière passager. Il s'installe et ouvre la porte du parking, un de ses voisins me prête sa place.
On arrive chez lui. Un vrai musée son appart ! Objets, photos, ambiance, tout est aviation et 2nde guerre mondiale. J'aime bien. Ca lui ressemble.
Il m'offre une vodka, puis on discute. Le trajet, le concert, ses vacances, son séjour au ski qui approche. J'ai rien mangé depuis le matin, la vodka commence à me tourner la tête. Il est 4h.
On va se coucher, dans son lit. Chacun de son côté. Je commence à m'endormir... Là, il me murmure "je peux te prendre dans mes bras ?" et je me suis blottie contre lui. On s'est caressé, doucement, pendant plusieurs minutes. Puis, les calins se sont accentués, toujours en douceur. Nos corps dénudés se frottaient et s'enlaçaient tendrement. Presque jusqu'au bout.... Mais trop d'émotions, trop de fatigue, trop d'alcool et trop tôt peut être... On a arrêté et on s'est endormi, paisibles...
A midi, ce 20 janvier 2010, je suis repartie chez moi. Je me souviendrais toujours de son regard quand la porte du parking s'est ouverte et que j'ai démarré. Il disait "t'en vas pas", "reste encore un peu"... J'avais le coeur serré mais je devais partir. Je devais récupérer mes enfants le soir.
A partir de ce moment, je savais que c'était lui... Je l'aimais déjà.
